LA BELLE ET L'ENDORMI de Frank Héraldy

4e couverture : Médiatisation après médiatisation, rapports scientifiques après rapports scientifiques, bonnes intentions après bonnes intentions, rien ne semble pouvoir empêcher la mise à sac de la planète, que la plupart des êtres vivants ne finissent les uns après les autres sur des étagères muséales comme autant de trophées consacrant l'indignité de la vie de tout un chacun sur la Terre. Sommes-nous donc condamnés à rester dans l'ornière de malveillance, de malfaisance tracée par les moins à même des moins à même pour des raisons politiques, économiques ou technologiques, faute de ne pas être en mesure de discerner le but de notre âme ici-bas ? Surélever notre conscience pour trancher la question, voila ce que ce conte propose, qui plus est en charmante compagnie avec plusieurs centaines de mots littéraires ou didactiques définis succinctement en bas de page.

"Il était une fois une jolie petite émeraude qui avait bien plus à offrir aux hommes que le brillement fascinant propre à toutes les gemmes. Elle n'attendait ainsi, depuis peu, que l'attention et le doux toucher d'un prince endormi pour lui apprendre à aimer, mais aussi à donner ce qu'il ne savait que trop bien prendre. Légèrement incrustée dans une paroi par la douce main d'une bonne âme vivant au cœur de la Terre, elle n'attendait plus que leur rencontre pour lui rappeler l'amour de la vie, pour appeler en lui l'envie d'amour. Exaucée un beau jour, par un coup de pic aussi avide que malagauche, elle cascadella avec son promis au fin fond d'une anfractuosité anthropophage et un brin diabolique".