Après avoir
passé, depuis le mois de janvier, des après-midi à la lecture de nouvelles,
d’un roman du terroir, de poésies, en alternant avec des ateliers d’écriture, ce
jeudi 3 septembre l’ALEC a offert la lecture d’une série de fables aux
résidents de la RPA du Parc, à Ozoir la Ferrière.
La saison de la
rentrée s’y prêtait avec une arrivée annoncée de l’automne, des levers de
soleil frisquets, un ciel bleu taché de nuages gris ou cotonneux et des chemins
chargés d’écoliers résolument heureux de se retrouver.
Les visages
s’ouvrent, les sourires s’éveillent, la joie s’affiche, l’écoute des quelques
personnes présentes est attentive à l’annonce du contenu de la séance :
Les fables… de La Fontaine, complètent en chœur les auditrices.
Quelques
questions pour faire remonter des souvenirs de celles apprises, il y a… bien
longtemps : le Corbeau et le Renard
a la côte. Puis la Cigale et la Fourmi,
en cette fin d’été, rappelle les conséquences d’une vie de farniente, etc.
Je ne m’exprime
pas seule. J’entraîne les auditrices à prendre le train en route et à m’accompagner
dans le récit de ces vers qui reviennent en mémoire. Avoir appris par cœur a
tout de même du bon tant se sont imprégnés puissamment ces mots, ces vers, ces
ritournelles qui reviennent comme par enchantement. Ces dames n’avaient
pourtant pas "révisé" leurs leçons.
Puis ce sont
deux, et trois nouvelles personnes qui s’installent au cours de la séance.
Aussitôt charmées et les yeux brillant de curiosité et d’intérêt, elles aussi
se prennent au jeu. Un résident commence à raconter tous les animaux qui
occupaient sa vie à la ferme. Il est ému. Et me demande une fable sur les
cochons.
Parmi des
centaines, Jean de La Fontaine a écrit sur tous les sujets et a mis en scène un
nombre incalculable d’animaux que la Terre porte. Histoire de masquer les
personnages auxquels il adressait ses critiques, il a même utilisé des éléments
de la nature, tels le Chêne et le Roseau ou
des objets Le Pot de terre et le Pot de
fer.
Je parcours la
table alphabétique des fables et découvre page 250, Le Cochon, la Chèvre et le Mouton. Quelle histoire !
On aurait
presque l’impression de découvrir des histoires drôles, ou tout du moins des
sujets de réflexion.
On m’en demande
et redemande encore. Les cinq ou six fables que j’avais préparées ne suffisent
pas à contenter les résidents. Alors nous les choisissons ensemble.
Les citer
maintenant ? On en oublie les titres. On n’en retient que le plaisir
partagé d’un après-midi autour d’un fameux fabuliste qui, nous le constatons
ensemble, reste toujours d’actualité.
Association
Lire, écrire, conter.
Gisèle Meunier